Issu des hauts plateaux tibétains, le fleuve Yangsté est le troisième plus grand fleuve au monde et le plus long d’Asie.
Il prend sa source à plus de 6600 mètres dans le mont Geladandong, et traverse 11 provinces et régions, Qinghai, Tibet, Sichuan, le Yunnan, Chongqing, Hubei, Hunan, Jiangxi, Anhui, Jiangsu, et Shanghai. Il draine ainsi un bassin hydrographique de 1,8 million de km² alimentant ainsi en eau 40 % du territoire chinois, et nourrissant 200.000 millions de personnes. Long de 6300 kilomètres il finit sa route dans la mer de Chine.
Il reçoit les eaux de plus de 700 cours d’eau descendant des glaciers et ses principaux affluents sont les fleuves Yalong, Minjiang, Hanjiang, Wujiang, Yuanjiang. Surnommé le fleuve bleu, le fleuve mère, les régions qui bordent ses rives ont toujours connu une prospérité commerciale et agricole. Il relie les régions orientales et occidentales du pays, et connaît un essor, un trafic et des aménagements considérables depuis le 21e siècle. Les navires de haute mer peuvent le remonter jusqu’ ‘à plus de 945 km de l’embouchure de Shanghai.
La traversée des gorges d’Yichang est désormais facilité grâce au barrage des Trois Gorges, le plus grand du monde.
Artère de communication entre Shanghai et le Sichuan, il est la barrière naturelle entre le nord et le sud de la Chine et fournit toute la partie septentrionale en énergie et en vivres. Il offre des paysages fantastiques d’immenses gorges, traverse plusieurs lacs, et serpente jusqu’à un vaste delta irrigué et riche avant de se jeter dans la mer.
Son régime est simple, les eaux sont hautes en été à cause de la fonte des glaciers et basses en hiver, mais ses crues peuvent être catastrophiques puisqu’elles ont atteint par le passé 75.000 m3 par seconde aux abords de Wuhan et Datong. Menacées de pollution, certaines des espèces précieuses qui l’habitent sont en voie de disparition. Des travaux d’aménagement sont constamment mis en œuvre pour tirer les meilleurs bénéfices de ce fleuve vital à la Chine.